Un froissement des herbes
Extraits
Un matin de lait s’entrouvre sur les allées
Tout se maintient encore dans l’ombre
D’une buée
Un vide est suspendu sur
Ce silence
D’épousée
Doucement
Le jour est proche
Des ailes sont descendues des arbres
Et peuplent les herbes
Déambulent quelques âmes
Imperceptibles. Ne chantent pas encore
Les oiseaux.
La douleur est tranquille
Sous le bois humide qui s’égoutte
La sève suit son cours
nocturne.
Une aubépine s’est levée
Au seuil de la lumière
Allume une lueur au bout de tes doigts.
Dans les framboisiers auréolés
De douceur incertaine
Candide
La transparence étoilée d’un désir vorace
Attend la vérité éperdue d’une proie.
Ce signe radieux est une constellation inaccessible
Que la rosée suspend
Dans la poussière du matin
diaphane.
Dans les plis millénaires d’un premier jour
Des milliers d’yeux
S’évadent et se posent au devant des mots
Pour quelques miettes éparses.
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L’air est très clair sur les mains
Et sans ombre
Lave le réseau bleu des veines
La peau rugueuse
Limpide
Dans le creux de la paume
Quelques feuilles
Une lavande
Une lumière se recueille.
Une fraîcheur court
Le long des doigts
Plus rapide que le jour.
Un froissement des herbes (2006)
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