Nicolas Benedetti, peintures
La première fois que je l'ai vu, j'ai sursauté : il ressemblait un peu au Petit roi de Rosemarie Trockel (Musée des Beaux-arts de Nantes). Mais en regardant mieux, j'ai compris combien je me trompais. Le personnage enfantin qui me faisait face sur fond de gris portait certes une sorte de couronne, mais au lieu des orbites vides de son autre, il avait un regard lourd d'une ancienne sagesse. Un oiseau blanc était posé sur une de ses épaules. Un Petit Prince. Un enfant venu d'ailleurs, du fond de notre tristesse, de notre espérance, de notre souffrance, de notre amour. De l'aurore sans doute dans un coin du jour qui se lève. Est-ce bien un enfant ?
Comme pour lester la toile, les fonds sont une matière, monochrome et subtile, ou dégradée, terre, plomb, enduits variés, gris, bleu, ocre, plusieurs blancs... C'est venus de ces fonds et sans s'en détacher tout à fait tant les contours sont fluides, que ces êtres rayonnent, car c'est d'eux que vient la lumière, douce, intérieure, lumière d'une improbable résilience peut-être.
Nicolas Benedetti expose régulièrement à la Galerie Albane, 1, rue Suffren à Nantes.
On peut voir quelques-unes de ses peintures sur le site de la galerie, www.galerie-albane.com
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