Lire dans la neige
- Par Nema Revi
- Le 04/09/2013
- Dans carnet de notes
- 0 commentaire
Vassili Golovanov dans Éloge des voyages insensés (Verdier, 2007), évoque les étendues désertiques et glacées de la Sibérie septentrionale et le grand « vide » qui « apparaît aussi dans le tracé de la péninsule du Labrador, où les distances qui séparent un lieu habité d'un autre sont aussi grandes que celles de [sa] patrie et où sur les cartes, seuls les noms de lieux témoignent du fait que des hommes sont passés par là. », p.293.
Lectures d'enfance, fabuleuses : Les Chasseurs de loups et Les Chasseurs d'or de James Oliver Curwood, des petits livres à la couverture vert olive chez Hachette. À un âge auquel je ne lisais pas encore très vite, la description des paysages gelés, le récit des marches dans la neige s'étiraient sur la page, l'avancée des mots creusait des distances éblouissantes, infinies, gagnées sur le vide blanc du livre et l'espace vertigineux des territoires boréals.
------------------
Dans le Magazine littéraire de juin 2010, n°498, un article signé M.R. présente LesCahiers de L'Herne consacrés à Yves Bonnefoy et se termine par cette belle proposition : « (…)on voudrait emporter avec soi ce livre savant, pour le lire en forêt. »
Ajouter un commentaire