Robert Walser
- Par Nema Revi
- Le 02/10/2013
- Dans Penser autrui
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Un poème extrait de Blanche-Neige :
J'ouvre la fenêtre
c'est la sombre clarté du matin.
Il a juste fini de neiger,
une grosse étoile est à sa place.
L'étoile, l'étoile
est merveilleusement belle.
Blanc de neige le lointain,
blanches de neige les hauteurs.
Sainte, fraîche
paix du matin dans le monde.
Chaque son tombe distinct ;
les toits luisent comme des tables d'enfants.
Silencieuse, si blanche :
une grande et belle solitude
où, dans le froid silence, tout
propos se brouille ; en moi ça brûle ardent.
Robert Walser, Étoile du matin
Texte allemand et traduction par Hans Hartje et Claude Mouchard, in Le Nouveau Commerce 1987, cité en exergue de l'article "Un calme qui brûle", Claude Mouchard, in Théodore Balmoral n°6/7 .
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