"Ici, on pourrait écrire des contes"

Durant l'été 1943, Etty Hillesum, note dans le camp de Westerbork :

       "Ici, l'on pourrait écrire des contes. Cela vous paraît sans doute étrange, mais si l'on voulait donner une idée de la vie dans ce camp, le mieux serait de le faire sous forme de conte. La détresse, ici, a si largement dépassé les bornes de la réalité courante qu'elle en devient irréelle. Parfois, en marchant dans le camp, je ris toute seule, en silence, de situations totalement grotesques. Il faudrait vraiment être un très grand poète pour les décrire."

Etty Hillesum, Une vie bouleversée, suivi de Lettres de Westerbork, Seuil, Points, 1995, p.296.

 

Ajouter un commentaire